lundi 12 octobre 2009

Extraits chap. III

"[...] Le grand bazar d'Istanbul, vaste labyrinthe avec ses quatre milles boutiques au coeur de la ville... [...] Surchargé des épaules jusqu'au bas du dos (une véritable silhouette de tortue), je m'engouffrais sous l'arcade blanche, l'entrée principale du bazar, avec un grand sourire aux lèvres et le visage rayonnant. [...] Personne dans ma situation n'aurait pu garder une telle sérénité, je voulais vraiment partir, m'enfuir, mais je n'arrivais pas à prendre cette ultime et définitive décision [...] Le jour suivant fut pour moi le commencement d'une série de journées plus étranges les unes que les autres, des instants que je ne suis pas prêt d'oublier [...] Je me dirigeais alors vers la porte qui était à quelques pas seulement du tabouret, mais voilà... J'avais beau avancer, la distance qui me séparait de l'entrée ne s'atténuait pas, c'était comme si je marchais sur un tapis roulant... [...] Après avoir insisté ardemment, au point de m'épuiser un peu plus, je fus pris de panique et je me mis à appeler au secours, espérant que Can viendrait me sortir de là [...] De temps à autre, je perdais connaissance, épuisé, éreinté, anéanti. Je n'éprouvais aucune faim pas même le besoin de boire. [...] Je parlais à DIEU. Je lui demandais Son Secours. [...] Je le suppliais, les yeux baignés de larmes :
_ Pardonne-moi, Seigneur... Pardonne-moi... Je t'en supplie, sors-moi de là... Sors-moi de là vivant. Pitié pitié pitié... DELIVRE-MOI DE CET ENDROIT ! [...]
[...] Toutes trois me regardèrent avec leurs yeux scintillants, magnifiquement soulignés par des cils fournis et des sourcils joliment dessinés, ce qui leur donnaient un regard extrêmement attractif quasi-hypnotique. Leurs formes parfaites, n'étaient autres qu'une invitation à l'amour, et leur peau de miel donnait une envie quasi-animale de les couvrir de baisers [...] C'était la dernière ligne droite... Putain ! Je venais juste de le réaliser. La dernière ligne droite ! Il était temps de taper un sprint. [...] Il ne fallait pas craquer, non pas maintenant alors que j'atteignais le but final, que je voyais enfin la ligne d'arrivée. Non ! Il ne fallait pas que je craque... Mais mes mains continuaient à trembler sous le poids de ma tête, et de toutes ces maudites paroles qui résonnaient dans mon esprit. Et s'il avait raison ? Et si j'étais tout simplement devenu fou ? ... Toutes ces interrogations m'étaient insupportables, je refusais, ne serait-ce qu'une seconde, d'envisager la chose possible. Pourtant j'avais mal... Oui, j'avais mal au coeur, au creux de l'estomac... J'avais mal parce que j'avais peur [...] "

2 commentaires:

  1. Istanboul! La grande rencontre avec ce personnage très attachant CAN! J'ai beaucoup aimé et là on rentre direct dans l'étrange!Tout devient bizarre et l'ambiance est prenante! La découverte des dix pièces hallucinantes! Les épreuves plus folles les unes que les autres là j'accroche direct! Grand chapitre!C.A

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  2. Mon chapitre préféré... parce qu'il m'a le + parlé. La maison de Can. Elle a signifié autre chose encore pour moi que ce que l'auteur en a décidé. Ces pièces différentes à nettoyer ont été aussi pour moi différents pêchés à laver, une purification en somme. Il fallait qu'il se lave de ses pêchés pour continuer son cheminement. C'est comme ça que je l'ai ressenti, et pourtant j'ai validé la signification qu'en a faite l'auteur. Et c'est ce qu'il a d'exceptionnel ce livre, il est tellement ouvert que l'on peut lui donner à lui et/ou à plusieurs de ses passages différentes interprétations, et chacune d'entre elles peut se justifier ... à différents degrés.

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