dimanche 12 juin 2011

Au revoir le blog, bonjour le site

TRES CHERS LECTEURS,

INSCRIVEZ-VOUS SUR LE SITE http://alarecherchedelami.com DES MAINTENANT ET VENEZ PARTAGER VOS IMPRESSIONS SUR LE FORUM.

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lundi 30 mai 2011

A la recherche de l'Ami,TOME II "la fourmi"


444 pages
Format A5
Police 12
N°isbn : 978-1-4477-2313-4
Illustration originale : Aline Desruisseaux
GENCOD : 3012410155017

vendredi 22 avril 2011

MESSAGE IMPORTANT :

COURANT JUIN : site officiel de la saga avec au programme des news, des extraits, un forum et des tas de surprises...cliquez sur le lien suivant http://alarecherchedelami.com

jeudi 6 janvier 2011

Avantages pour les membres inscrits !

Chères lectrices chers lecteurs ;
sachez que les quarante premiers membres inscrits sur ce site auront certains privilèges tels que :
La possibilité de lire en avant-première le prochain tome et ainsi découvrir les nouvelles aventures de notre héros, la gratuité des frais d'envoi et leur exemplaire dédicacé. Ils seront également personnellement informés de tout évènement en rapport avec l'évolution de l'histoire ou la sortie prochaine d'une autre scène filmée...

vendredi 5 novembre 2010

Le roman disponible via amazon.fr et la fnac.fr

Vous pouvez également le commander dans toutes les librairies. L'aventure continue...

dimanche 30 mai 2010

CLIN D'OEIL !!! Cliquez ici pour voir J. N-L en direct du Festival de Cannes sur BFMTV

Merci pour ton courage et ton acharnement, toi une fan des premiers jours.

mardi 29 décembre 2009

spéciale dédicace pour tous mes collaborateurs!

Mes sincères remerciements pour leur aimable collaboration sur ce projet littéraire:

Premier tome :

Médecin Chef des services Hors Classe Professeur François PONS
Titulaire de la Chaire de Chirurgie de l'école du Val de Grâce
Hôpital d'Instruction des Armées PERCY.

Larissa GERARD-ARTEMIEVA
Professeur de Russe. Traductrice-Interprète assermentée.

Nuri ALTINKAYNAK
Traduction de la langue Turque et transcription phonétique.

Second tome :

Docteur Christophe VOISIN

Chargé de Recherche du CNRS affecté au LGIT
Risque Sismique. Déclenchement des Séismes.

Bayasalmaa GALTSOG
Traduction phonétique de la langue Mongole
Interprète indépendante.

Sylvain MAZINGUE
Traducteur-Interprète assermenté
Langue Chinoise.

Philippe GIGLIOTTI

Journaliste. Organisateur de voyages en Papouasie Nouvelle-Guinée :
http://www.voyagesenpapouasie.com/

http://www.flickr.com/photos/philippegigliotti/


... autre collaboration en cours

Pour le tout :

Mehdi DAROUX
Pour son soutien et son enthousiasme
Jeune réalisateur de talent.

Ibraham LANGEVIN
Pour sa collaboration fructueuse à chaque étape.

MiMi Batata, Jahida Navarro-Lassey, Nefer Lassey, Joséphine Roquevière, Kevin Delobelle, Evan Maucourant, Joachim Rebourg...


F.E.H HOPE

vendredi 25 décembre 2009

Cliquez ici pour voir la scène filmée d'un extrait du livre

Scène de la fin du chapitre 3, dernière pièce (Istanbul)
16 000 passages sur Dailymotion !
Réalisé par Mehdi Daroux
Acteur Joachim Rebourg

mardi 27 octobre 2009

Le Livre




556 pages
Format A5
Police: 12
N° isbn: 978-1-4452-3018-4
Illustration originale: Studio Ekidna

GENCOD : 3012410155017

lundi 12 octobre 2009

Extraits chap. I

"[...] J'aimerais qu'il en soit autrement, mais la première partie de ma vie n'est ni plus ni moins qu'un cliché, le banal parcours d'un jeune homme "bien né". A l'époque je vivais tranquille, dans un beau petit loft situé dans le seizième arrondissement d'une des villes les plus convoitées au monde : Paris ! "Paname" pour les nostalgiques [...] Mon emploi du temps était simple : pas de métro, taf à cent mètres, très peu de dodo, sorties quasiment tous les soirs, dîners de gala, boites, restos... J'étais un dandy, un vrai fêtard et j'adorais ça ! [...] J'avais une profonde envie de changement, de bouleversement. Un rien m'agaçait. L' "ennui", ennemi mortel de tout homme, me guettait et s'immisçait en moi subversivement sans que je puisse le chasser. Alors, lassé de faire semblant en toutes occasions, je décidais d'agir avec la ferme intention de bousculer le cours de ma vie [...] L' "envie" me quittait peu à peu, alors que le désir, chaque jour, s'accroissait en mon coeur, un puissant désir de bouleversement, de renouveau, de changement... de "je-ne-sais-quoi" ? [...] Et puis, c'est la boîte de trop, où, le verre à la main, tu attends et entends les sempiternelles conneries que toi aussi tu servais à tour de bras, à qui de droit, et qui maintenant te donnent la nausée comme ce n'est pas permis [...] Je n'avais plus aucun projet professionnel, je n'avais plus de vie sociale. Sexuellement c'était le grand canyon. J'oscillais entre des vagues de désespoir et l'euphorie de mon intime conviction. La seule chose dont j'étais absolument certain, c'était que ce calme précédait une future tempête. Et comme le jour inévitablement succède à la nuit, il était logique pour moi de rebondir. J'aurais pu parier ma rente sur ça ! [...] Loin d'être un apollon, je me sais tout de même séduisant. A dire vrai, j'ai un certain succès auprès des femmes et, à mon grand regret, parfois auprès de la gente masculine également. Pourtant viril, et moyennement athlétique, ma silhouette ne souffre d'aucune ambiguïté et mon charme naturel allié à ma technique personnelle de séduction, font de moi un prédateur redoutable. En tous les cas, j'aime à le croire. Elle me sourit généreusement. Je fonds littéralement. Ses craquantes petites fossettes marquent au but et me voilà épris... Cela fait près de six mois que je n'ai pas eu le loisir de caresser la peau douce et sensuelle d'une femme. Exactement cent quatre-vingt un jours que je n'avais pas fait l'amour. J'avais faim, très faim, et cette heureuse rencontre sonnait pour moi comme le terme de mon célibat. [...] Ses traits ce sont durcis et ses yeux semblent plus foncés, presque noirs. Sa bouche jusque-là souriante reste droite et sévère. J'éprouve une crainte, je dirais même de la peur... Cela peut paraître insensé, mais j'avais eu à cet instant l'impression de ne plus avoir à faire à la même personne. [...] Je m'en voulais de n'avoir été obnubilé que par des pensées lubriques, faisant abstraction de toute notion de prudence ou même de politesse. [...] Elle s'arrête tout net, et moi je suis scotché ! Qui lui a parlé ainsi de moi ? Qui est cette meuf ? Que me veut-elle ?A quoi on joue là ? Je libère ma main de sa prise et je me lève brusquement. Je n'étais absolument pas préparé à recevoir de telles révélations, d'autant que tout ce qu'elle venait de me dire était vrai ! Je me sens vaseux et cette fois je flippe grave ! [...] Debout, impassible, elle continuait à me sourire, sûre d'elle comme la tranchante lame qui atteint son but, ici, le coeur de mon coeur, l'antre de mon assurance... [...] La jolie et douce Anaïs, celle qui après m'avoir séduit, m'avoir envoûté, celle que j'avais désirée, presque aimée puis redoutée. Cette jeune et magnifique femme, aussi attirante qu'inquiétante, se tenait là, recroquevillée sur elle-même, en position foetale. Tout son corps s'agitait ébranlé par de vives secousses. Elle convulse. Je panique ! [...] Son corps se contorsionne dangereusement, j'ai l'impression que tous ses os se sont ramollis, comme liquéfiés, ses bras et ses jambes... comment dire ?... ils semblaient être désarticulés, disloqués... Sa poitrine se soulevait frénétiquement dans un rythme inhumain. Un râle rauque assourdissant sortait de sa bouche à peine ouverte. Elle souffre, j'en suis sûr. Il faut que j'appelle les secours. Je cherche du regard mon portable. Je le pose toujours sur la petite table de l'entrée avec mes clés, mais pour l'atteindre...il va me falloir passer devant elle... Comment faire ? Brusquement, elle se raidit, coupant court à ma réflexion. Tout son corps a recouvré une apparence normale, bien que ses cheveux, plaqués sur son visage, m'empêchaient de distinguer son faciès. Elle ne bouge plus... Je crois qu'elle ne respire plus... [...] Et à cet instant, un effroyable grondement retentit derrière moi, d'une force à faire vibrer les murs de mon appartement. Je me retourne, terrorisé. A travers les vitres, des éclairs bleus envahissent le ciel nocturne. La pluie se transforme en grêle violente, agressive, redoutable. [...] Je ne sais toujours pas, à ce jour, expliquer ou justifier ma totale incapacité à agir logiquement, rationnellement, cette nuit là. Avec toute la bizarrerie de cette soirée, je crois que j'avais tout bonnement perdu la raison ! Mais, m'approchant du sofa, j'allais découvrir une chose encore plus hallucinante : elle avait disparu... [...] Hagard, sûrement blafard, je me pose sur le sofa. La cire chaude me brûle les doigts. J'essaye de réfléchir, mais mon esprit est englué dans une mélasse d'incompréhension totale. Je reste là plusieurs minutes sans bouger, comme un androïde en mode arrêt. Pas de sensations. Pas de réactions. Pas de sentiments. Juste là, en totale inertie. Les cliquetis sur les vitres ont cessé. La pluie semble s'être calmée. Je me sentais anéanti, fatigué à un point qui m'est difficile de décrire. Je commençais à me demander si tout cela n'avait pas été un horrible cauchemar ou pire, qu'au resto quelqu'un m'avait peut-être drogué à mon insu... Et alors que cette hypothèse, un tantinet paranoïaque, devenait de plus en plus plausible à mon esprit, j'entendis une voix grave m'interpeller :
_ Eh bien toi, on peut dire que tu as une sacrée imagination !
Ces mots venaient du fond de ma cuisine, droit devant moi. En un clin d'oeil, je sors de ma léthargie. Je me redresse et dans ma précipitation je laisse choir ma bougie. Me voilà à nouveau dans le noir [...] Malgré tout, je jurerais qu'il est là, à portée de main. Je le sens au point de m'épuiser à essayer de l'atteindre. Je le menace, je l'insulte, je gesticule comme un imbécile sur-vitaminé au milieu de mon salon ténébreux, vociférant comme un condamné à l'annonce du verdict. Je devine qu'il s'amuse de la situation, car si je ne le vois pas, j'ai l'intime conviction que lui me distingue parfaitement. [...] Me voilà à terre, crispé de douleur, la rage à l'âme et la trouille au coeur [...] Forcé de constater que je ne faisais pas du tout le poids, j'obéis. Il tint parole, et voilà que mon corps s'affale, tel une méduse échouée sur une plage. Je suis à bout de souffle, éreinté [...] Je masse mon poignet meurtri, tout en lui demandant :
_ Bon sang ! Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu me veux ? [...] "

Extraits chap. III

"[...] Le grand bazar d'Istanbul, vaste labyrinthe avec ses quatre milles boutiques au coeur de la ville... [...] Surchargé des épaules jusqu'au bas du dos (une véritable silhouette de tortue), je m'engouffrais sous l'arcade blanche, l'entrée principale du bazar, avec un grand sourire aux lèvres et le visage rayonnant. [...] Personne dans ma situation n'aurait pu garder une telle sérénité, je voulais vraiment partir, m'enfuir, mais je n'arrivais pas à prendre cette ultime et définitive décision [...] Le jour suivant fut pour moi le commencement d'une série de journées plus étranges les unes que les autres, des instants que je ne suis pas prêt d'oublier [...] Je me dirigeais alors vers la porte qui était à quelques pas seulement du tabouret, mais voilà... J'avais beau avancer, la distance qui me séparait de l'entrée ne s'atténuait pas, c'était comme si je marchais sur un tapis roulant... [...] Après avoir insisté ardemment, au point de m'épuiser un peu plus, je fus pris de panique et je me mis à appeler au secours, espérant que Can viendrait me sortir de là [...] De temps à autre, je perdais connaissance, épuisé, éreinté, anéanti. Je n'éprouvais aucune faim pas même le besoin de boire. [...] Je parlais à DIEU. Je lui demandais Son Secours. [...] Je le suppliais, les yeux baignés de larmes :
_ Pardonne-moi, Seigneur... Pardonne-moi... Je t'en supplie, sors-moi de là... Sors-moi de là vivant. Pitié pitié pitié... DELIVRE-MOI DE CET ENDROIT ! [...]
[...] Toutes trois me regardèrent avec leurs yeux scintillants, magnifiquement soulignés par des cils fournis et des sourcils joliment dessinés, ce qui leur donnaient un regard extrêmement attractif quasi-hypnotique. Leurs formes parfaites, n'étaient autres qu'une invitation à l'amour, et leur peau de miel donnait une envie quasi-animale de les couvrir de baisers [...] C'était la dernière ligne droite... Putain ! Je venais juste de le réaliser. La dernière ligne droite ! Il était temps de taper un sprint. [...] Il ne fallait pas craquer, non pas maintenant alors que j'atteignais le but final, que je voyais enfin la ligne d'arrivée. Non ! Il ne fallait pas que je craque... Mais mes mains continuaient à trembler sous le poids de ma tête, et de toutes ces maudites paroles qui résonnaient dans mon esprit. Et s'il avait raison ? Et si j'étais tout simplement devenu fou ? ... Toutes ces interrogations m'étaient insupportables, je refusais, ne serait-ce qu'une seconde, d'envisager la chose possible. Pourtant j'avais mal... Oui, j'avais mal au coeur, au creux de l'estomac... J'avais mal parce que j'avais peur [...] "

Extraits chap. IV


"[...] Ensuite qu'Ashkhabad était la capitale du pays, qui se trouvait en plein coeur de l'Asie centrale, qu'autrefois et pendant trop longtemps à son goût, le Turkménistan avait été une république soviétique... Elle s'étala sur la grande fierté du peuple turkmène d'avoir acquis leur indépendance et me promis que je me plairai beaucoup dans cette ville qu'elle qualifiait d'extraordinaire, de splendide. Puis elle s'enlisa dans l'énumération exagérée d'adjectifs vantant tous les mérites de son pays... En somme une vrai patriote. [...] Brusquement, elle s'arrêta, me fixa comme si elle souhaitait sonder mon âme. Je ne la quittais plus des yeux, bien que tenté de les baisser à cause du trouble que générait en moi son insistance. Puis elle sortit de sa poche un épais jeu de cartes aux dimensions d'un tarot, à la différence que celui-ci n'avait aucun dessin. Recto verso, ces cartons rectangulaires ne représentaient rien, à part des couleurs uniformes. Elle le posa sur sa tablette qu'elle avait rabattue devant elle, et me susurra tout près de l'oreille, que ses cartes lui permettaient de lire l'avenir. [...] Je vis au loin une arche sous laquelle nous allions passer. J'interrogeais le chauffeur, qui m'apprit, avec un certain enthousiasme qu'il s'agissait de l'Arche de la neutralité, le monument le plus emblématique d'Ashkhabad, qui fait la fierté de tous. Sa hauteur est de soixante-quinze mètres et à son sommet, une statue dorée a la particularité de tourner sur elle-même en suivant le parcours du soleil. Pour moi, cette arche ressemblait surtout à une grosse fusée. Mais à travers elle, je sentais l'envie et le désir des autorités de faire la démonstration, à mon goût un temps soit peu ostentatoire, de leur assise économique. [...] Trois hommes déboulèrent au pas de course. J'étais déjà en position d'attaque, le coeur battant la chamade et le visage crispé en découvrant qu'ils étaient armés de barres de fer. Mais très vite, je compris qu'il s'agissait des amis de l'homme que je venais de secourir. Ils nous invitèrent rapidement à les suivre et en moins de deux, j'étais installé à l'arrière d'un 4X4, entre deux parfaits inconnus. Nous roulions à vive allure en faisant crisser les pneus à chaque virage comme si nous avions le diable aux trousses. Et nous quittions la ville, lancés sur une route dont le seul éclairage était celui de nos phares. [...] Toutes nos soirées se terminaient de le même façon : eux, sombraient tous ivres, dans un bruyant sommeil tandis que moi je restais seul, je pensais à Macassambi, à Can, aux événements incroyables que j'avais vécus, à la pierre scintillante sous mes doigts qui pendait sur mon coeur et que personne n'avait vue. [...] Puis après ces sept jours d'harmonie, en compagnie de mes amis Russes, l'ambiance changea radicalement avec l'arrivée, tard dans la nuit d'un cinquième larron, un dénommé : Adrian. [...] Sa peau lisse et pâle ressemblait à de la porcelaine et ses yeux en amande d'un bleu presque translucide d'une clarté éblouissante. Sa bouche était fine et légèrement boudeuse, juste ce qu'il fallait pour en apprécier sa candeur, son nez délicieusement retroussé, sa chevelure longue et soyeuse d'une délicate finesse d'un blond naturellement clair. Elle ressemblait à une poupée parfaitement conçue. Une poupée de collection avec laquelle on ne joue pas, mais qu'on ne se lasse pas d'admirer. [...] Elle était d'une perfection si remarquable, que le mot "beauté" n'était pas suffisant pour la décrire et lui rendre justice. "Merveille", "chef-d'oeuvre", "prodige", étaient cent fois plus adaptés [...] Mais ce qui m'inquiétait au plus haut point, provoquant une turpitude ingérable dans mon esprit, c'était que j'ignorais totalement le déroulement final de cette délivrance et quel était le rôle que je devrai inévitablement jouer. [...] J'avais explosé le plus haut degré de ma vigilance, telles des sonars, mes oreilles tentaient de capter tout son suspect venant de l'étage. Il fallait que je me tienne prêt à toutes éventualités, comme celle de voir Yelena débouler dans le salon en brandissant la pierre vers nous. Mes yeux de lynx ne lâchaient pas les va-et-vient de Tiger, et j'imaginais toutes les possibilités de fuites rapides et sans bévue. Je dessinais mentalement le meilleur parcours à travers le salon... Mon coeur continuait à marteler ma poitrine, dans un rythme frénétique : "bada boum bada boum bada boum..." [...] Je ne disais pas un mot, j'avais la trouille de ma vie ! Une peur tenace que rien, à ce degré, ne pouvait atténuer, "bada boum bada boum bada boum..." Mon coeur allait sûrement me lâcher... Je l'espérais presque, lorsque l'interphone retentit. [...] En apnée, je fixais le regard cruel et glacial de ce dangereux criminel, qui était parfaitement incapable de réagir pacifiquement ce soir-là. Un rien, j'en étais certain, pouvait le faire craquer...un tout petit rien, le souffle d'un détail, un microscopique incident... Et malheureusement, mon appréhension allait se confirmer. "Bada boum bada boum bada boum..." Je devais en être à plus de deux cents pulsations minute, quand il monta, une à une, les marches de l'escalier. Dans un silence de mort, restés au salon, sans nous concerter nous partagions tous la même frayeur : Qu'allait-il se produire [...] "

dimanche 11 octobre 2009

Extraits chap. V

"[...] Neuf jours s'étaient écoulés depuis mon départ de l'aéroport d'Ashkhabad. J'avais abandonné la voiture à une centaine de mètres du terminal, après avoir soigneusement effacé toute éventuelle empreinte digitale à l'aide de mes mouchoirs et d'un peu de désinfectant cutané [...] Cette ville se trouve à près de 1800 mètres d'altitude, c'est à la fois la capitale du pays mais également sa plus grande ville. Elle est encerclée par deux chaines de montagnes imposantes.Certains disaient d'elles, qu'elles avaient la fonction de protéger la cité de ses ennemis. [...] J'étais si épuisé, mentalement, physiquement, psychologiquement... Je voulais juste m'allonger et dormir, dormir pendant des jours... Et c'est exactement ce que je fis, et ce dont j'avais terriblement besoin : un break salvateur. Pendant huit courtes journées ponctuées par l'appel à la prière du Muezzine, je restais cloîtré dans un hôtel du centre de Kaboul, un hôtel haut standing avec le nécessaire et le superflu. En somme, tout pour plaire à un homme à qui le confort et le luxe manquaient cruellement. [...] Je refusais de mettre les pieds dehors, j'avais si peur d'y rencontrer quelqu'un, une personne qui m'entraînerait dans une situation fâcheuse, une nouvelle galère que je redoutais du plus profond de mon âme et que je n'aurais sûrement pas été capable de supporter. [...] J'étais en nage en me réveillant, les yeux gonflés de larmes. Je savais bien que ce "mal" était en train de me rattraper... Oui c'est ce qu'il faisait à la vitesse grand V. La tête vidée, le coeur vidé, l'âme vidée, je restais toute la journée dans mon lit, recroquevillé comme un enfant apeuré... [...]
_ Vous savez, si vous voulez surmonter tout cela, il faudra bien qu'un jour, vous en parliez à quelqu'un... Je sais, oui je sais très bien, ce n'est pas facile pour le moment, ça a l'air d'être récent... donnez-vous alors un peu de temps. Car le temps mon cher Monsieur, guérit tous les maux.
Cette dernière phrase me fit réagir au quart de tour :
_Le temps, dites-vous ? Mais combien de temps Monsieur ? Et si vous savez répondre à cette question, dites-moi aussi, comment calcule-t-on le temps ? Combien de temps réel s'écoule-t-il en une minute, en une heure, un jour, une semaine ?... Monsieur le directeur, personne... Croyez-moi ! Personne ne sait compter le temps... Parfois, neuf jours s'écoulent en vingt quatre heures !
[...] Je courais... Je courais encore et encore, sautant à pieds joints sur le lit pour le traverser, je ne pouvais plus m'arrêter. Il fallait que j'oublie. Il fallait que je m'épuise. Il fallait que ces images quittent mon esprit. Alors je courais et je courais encore et encore suivant le même circuit sans jamais ralentir, sans jamais m'arrêter, sans même y penser. [...] Totalement dévêtu, je me regardais avec attention, scrutant chaque détail de mon anatomie. Ce que je vis alors, c'était un homme pitoyable, un homme sans âme, détruit, anéanti... Perdu. Les cheveux en bataille, une barbe de dix jours qui lui creusait les joues, les yeux cernés, le regard sombre et embué. [...]"

Extraits chap. VI

"[...] Dans cet environnement hibernal où le lourd manteau blanc de l'hiver avait recouvert d'une épaisse couche de neige glacée toute la surface de la terre, je marchais péniblement et, comme tous les passants, au ralenti, diminué par le froid glacial. [...] Kemerovo se trouvait au sud-ouest de la Sibérie [...] je cherchais désespérément à capter le regard secourable de quelqu'un, mais malheureusement ce fut peine perdue... Une fois dans la lourde berline gris métallisé, je n'avais plus d'autre choix qu'espérer de toutes mes forces qu'aucun mal ne me soit fait [...] Je buvais chacune de ses paroles, en même temps que je me régalais à l'observer comme un sujet d'étude. L'analyse discrète d'une personnalité hors du commun. Car enfin, son verbe, sa posture, ses mimiques, jusqu'à sa démarche, rien ne concordait avec l'apparence qu'il avait. J'avais l'impression que celle-ci n'était autre qu'un camouflage voulu pour dissimuler l'homme de poigne et d'arme qu'il était. A cet instant, je n'aurais su dire si ce colonel était un homme dangereux ou pas. [...] Sa beauté n'était pas transcendantale, mais elle dégageait un charme fou. Ses cheveux tirés dans un chignon volumineux, me laissaient deviner leur sensuelle longueur; [...] Etait-ce l'endroit, le moment approprié pour draguer ? Non ! Cent fois non ! Mais c'est ce que je fis à la seconde où elle me demanda de la suivre pour m'indiquer ma chambre... [...] En effet, tout chez cette femme m'attirait avec une force à laquelle je ne sus résister. J'ignore si son uniforme était la réelle cause de mon excitation, ou s'il s'agissait réellement de son charme, de l'aura sensuelle qu'elle dégageait [...] J'avoue que c'était gonflé de ma part, mais j'avais l'attitude d'un condamné à mort qui saisissait au vol toutes les éventuelles possibilités de bonheur, même des plus éphémères. J'étais pressé, impatient, comme s'il s'agissait de mon unique chance de conclure et, dans ce qui me semblait être une réalité d'urgence, je n'avais rien à perdre. [...] J'avais le coeur apaisé, l'âme sereine, je me sentais si bien. Je marchais d'un pas lent et j'appréciais réellement ce moment de grâce qu'aucune contrariété, au début, ne vint altérer. Depuis mes retrouvailles avec Macassambi, tant d'événements, des plus étranges aux plus tragiques, avaient ponctué mon incroyable périple. [...] Même si cela ne m'annonçait rien de bon, continuant ma promenade, emmitouflé dans mon épaisse parka, les pieds au chaud et l'esprit clair, enclin à une efficace cogitation, j'étais sûr, à ce moment là que j'avais raison. Le mystère des chambres était résolu. Qu'en était-il du reste ? Les salles de bains ? La piéce aux tissus où j'avais failli perdre la vie ? ... Comment avais-je pu garder tous mes esprits ? Comment étais-je sorti indemne de toutes ces épreuves ? [...]"

Extraits chap. VII


"[...] J'étais exactement dans le lieu que je redoutais le plus depuis la morbide prédiction de cette vieille turkmène. Toute ma vie avait défilé sous mes yeux, durant un temps qui m'avait semblé être une éternité. J'avais revécu intensément chaque instant de ma courte existence [...] Je sens que l'on se rapproche, que je vais bientôt découvrir le pourquoi du comment. Je n'en peux plus, mes yeux sont écarquillés à l'extrème, cette fois toute mon attention est sienne. Je suis à la fois inquiet et excité... [...] Tout ça ne présage rien de bon pour nous... Qu'est-ce que je dois faire ? Tirer là, tout de suite ? ... Putain ! Qu'est-ce que je dois faire ? [...] Nous venons de parcourir plus de quatre cents mètres de souterrain sans s'arrêter une seule seconde. Je ne... je ne suis pas épuisé, je suis anéanti... anéanti. [...] Nous entendons des coups de feu et des cris résonner au loin. Mais brusquement ! Je suis dans l'incapacité de bouger. [...] "